Je pensais me (re)lancer dans l'écriture, mais au lieu de cela, j'ai replongé dans de vieux souvenirs. Ce texte a plusieurs années, et me rappelle beaucoup de souvenirs, il n'a peut-être pas perdu tout intérêt pour les autres.
Les roues de fer retrouvèrent le fer des rails, le train s'ébranla et moi avec, les yeux à ras du quai dans le compartiment d'en bas. Il roulait, rampant à travers la gare puis s'enfonça dans la noirceur du tunnel.
Ce roulement me calma, comme souvent. Mon dos retomba sur le dossier, je fermai les yeux un instant puis, comme prévu mais un peu à contre-cœur, je tirai le carnet noir de mon sac.
« Rentre bien ! » m'avait-elle lancé quand je descendais dans la bouche du métro. Le souvenir était tout frais dans ma tête : j'en rebondis, sous la couverture noire et rigide, pour être sûr, vers cette expérience. Louise me souriait quand je partais, mais elle m'avait souri avant de me reconnaitre, cette après-midi. Pendant, il faut bien admettre, aussi.
- Une déculottée ? Comme une petite fille ?-
- Exactement. Tu sais bien que tu l'as méritée.
- Mais je suis déjà grande, moi... S'il te plaît...
Son sourire la trahissait avant même le ton, un peu trop exagéré, de sa voix. Pas grave, pas du tout !
Et, comme prévu, sous le regard vigilant de ses grands yeux marron, je déboutonnai son jean plutôt moulant. Un coup d'œil, pour vérifier sa réaction... mais je dus baisser le regard. Juste au niveau de sa ceinture.
Les boutons de son jean se suivirent un à un. Je m'arrêtai un moment. Sous le jean, une petite culotte blanche, tout sage, et la peau sous laquelle tout se tendait maintenant.
J'osai un nouveau coup d'œil – pas sûr de pouvoir soutenir le regard de ses yeux marron. Mais elle baissait les yeux, fixés sur mes main, et lentement, inconsciemment, ses lèvres se laissèrent saisir par une raie de dents blanches.
Je baissai son jean d'un mouvement plus fluide que lent. Jusqu'aux genoux, malgré la résistance du tissu rigide.
Ses yeux ne décollaient pas de mes mains mais ils s'ouvraient de plus en plus large. Je n'hésitai qu'un moment : ces mains, je les posai sur ses hanches et je fis faire à Louise qui prenait une profonde respiration un quart de tour que seule sa tête, un peu étonnée, un peu angoissée, ne suivit pas.
Elle ferma les yeux quand je décollai la main gauche de sa hanche, au point que ses pommettes se relevèrent un peu plus et la peau se fronça autour des yeux – et quand ma main s'abattit sur ses fesses, sur le fond de sa petite culotte blanche , je ne m'efforçais plus de retenir le rire : elle était outrée, Louise punie.
- Tu as mérité d'être punie.
Je ne me sentais pas du tout crédible mais en le disant mais Louise maîtrisait son rire gêné mieux que moi.
- C'est vrai.
Elle affectait le sérieux d'une enfant appliquée. Occasion comme une autre : j'appliquai deux bonnes claques qui la firent se tortiller un peu.
- C'est pas sage de te moquer.
- Je ne me moque pas ?
Cette fois-ci, c'étaient ses pommettes qui la trahirent – ou alors j'apprenais à mieux la regarder. Du coup, deux claques de plus et je me résous à la tire un peu par le manche de sa marinière. Je sentis sa tension.
-Viens là.
Je faillis ajouter son prénom, mais je renonçai, je ne voulais pas lui faire peur.
-Viens sur mes genoux. Tu vas recevoir la fessée – ce fut dit tout bas.
Malgré tout, elle fit presque toute seule – je n'ai eu qu'à tirer légèrement, et elle s'installa, en se reprenant deux fois : elle ne savait que faire de ses jambes et son bras droit resta maladroitement coincé sous sa poitrine...
La pauvre – toute craquante.
Je me sentais obligé de la tenir bien fort, le bras autour de sa taille. C'est peut-être trop ? Mais non, après tout, j'étais là pour lui donner une déculottée, qu'est-ce que cela pouvait changer si je la tenais par la taille ? C'était mieux que de lui laisser glisser sur mes genoux.
Je commençai par tapoter légèrement ses fesses. Comme avertissement, sans laisser ma main s'attarder sur le tissu blanc. Elle était toute tendue et moi aussi. Jusqu'ici, j'avais imaginé la scène tant de fois que je pouvais espérer paraître sûr de ce que je faisais, mais maintenant je ne pouvais plus être sûr de la réaction de cette fille que je n'avais jamais vue et qui était allongée à travers mes genoux à attendre sa fessée...
J'appliquai une première claque un peu plus forte, toujours pas trop. J'aurais voulu que la tension se relâche un peu, mais ma gorge était sèche et je sentais que je devrais faire un commentaire.
- J'ai été très vilaine...
J'aurais dû dire quelque chose.
- Te voilà enfin raisonnable. Mais c'est trop tard, tu dois prendre ta punition quand même.
J'en étais sans doute à une dizaine de claques, mais je voyais qu'elles étaient trop faibles. Je montai d'un cran : maintenant je faisais gigoter un peu ses fesses. Et Louise se détendit un peu, elle se laissait maintenant reposer sur mes genoux et en dépit que quelques petits sursauts, je sentais qu'elle attendait encore le vrai début.
Encore un demi-cran : j'espaçais un peu plus des claques qui devaient donner un léger picotement. Puis une – forte celle-là.
Louise sursauta, surprise pour de vrai. Elle s'appuya sur les coudes et se retourna vers moi – je me figeai un instant. Mais elle me regardait avec un petit air de défi et de malice. Je laissai tomber ma main, encore plus fort, en la regardant droit dans les yeux. Elle se mordit les lèvres mais son regard était très parlant. Elle restait dans cette position, pas très confortable sans doute, à me regarder.
-Tu sais bien à quoi t'attendre.
-Tu n'aimes pas que je sois curieuse ?
-C'est un vilain défaut, la curiosité.
-Tu es bien placé pour le dire !
-Je te rappelle que tu es punie !
Au lieu d'une claque qui ponctuait normalement cet échange, je lui en donnai cinq en série. Elle n'a pas cessé de me narguer, heureusement.
-Tu veux me dire que « même pas mal » ?
Elle ne répondit pas, mais sourit plus large.
Cette attitude lui allait à merveille. Ou peut-être m'allait-elle à moi ? Je me surpris à sourire béatement en y pensant. Je me repris, un instant, juste le temps de vérifier où j'étais. Encore quatre arrêts.
Je vérifiai mon portable sur lequel je ne devais recevoir aucun message, et je ris de moi-même avant de retourner à mes pensées.
Elle a eu ce sourire de défi et de malice dès qu'elle m'a reconnu. Cela lui est venu avec une facilité assez déconcertante : nous n'avons pas échangé de photos. On aurait peut-être dû, mais je n'avais pas osé lui en demander une pour ne pas l'effrayer. Bien sûr, j'étais venu à l'avance et j'ai eu assez de temps pour faire deux tours de la place avant l'heure indiquée... Assez pour me rendre compte qu'il y avait au moins deux sorties du métro. Je m'occupais à déterminer, par raisonnement digne d'un officier d'État-Major, le point stratégique d'où je pourrais être sûr de voir arriver cette Louise. Sans résultat, bien sûr. J'essayais de cacher ma nervosité en affectant une pose dégagée, appuyé sur la rambarde de la bouche du métro – malgré tout, je l'ai reconnue seulement quand, venue à pied, elle leva les yeux distraits un instant de son téléphone sur lequel elle pianotait à une vitesse hallucinante pour le maladroit que je suis, des textos, et, comme si ça allait de soi, elle les a fixé sur moi.
Nous nous parlions depuis quelques deux mois, par MSN et par mail, mais je n'avais pas vraiment d'idée de la façon qu'elle pouvait avoir de s'habiller. Je m'attendais à ce qu'elle porte quelque chose de voyant – en fait, son manteau était assez sage et je n'ai vu ses chaussures rose et violette qu'en chemin.
Au fait, comment fait-on pour aborder quelqu'un à qui on veut donner une fessée ? Ou quelqu'un de qui on va la recevoir ?
J'ai repéré cette fille parce qu'elle avait l'air de chercher quelqu'un et qu'elle m'avait tout de suite accroché du regard. Elle a quand même regardé attentivement tout la place, mais elle n'a presque pas hésité.
-Alex... ?
C'était donc aussi simple que ça.
-Louise ?
C'était cela.
-Toujours décidée ?
-Bien sûr. Je suis une peste vraiment insupportable, plus que jamais. Déjà, c'est pas bien de parler aux inconnus.
Elle parle vite, d'un rythme assez brusque. Et elle a ce sourire un peu pincé, comme s'il était là malgré elle, qui s'élargit quand elle regarde loin devant elle.
-Oh, pas totalement inconnus ?
Elle bouge comme elle parle : vite mais juste. Elle doit être nerveuse, au moins autant que moi, mais ça ne se voit pas, elle joue. Avec ses mouvements un peu brusques, son débit, ses cheveux courts en désordre complet – on dirait un petit garçon.
Je la suivais pendant un quart d'heure. Elle ne cesse de répondre à des messages – par précaution ?
Enfin, elle s'arrêta devant un immeuble et ouvrit la porte.
-Voilà, c'est ici.
Je m'attendais à ce que l'on monte, mais non – Louise ouvre la porte de l'ancien logement de concierge. J'entre dans le vestibule.
-T'inquiète pas, la porte est assez étanche et il n'y pas grand monde qui passe à cette heure-ci.
En enlevant mon manteau je pris le temps d'examiner un peu la pièce. À vrai dire, je m'attendais à plus de désordre : au lieu du chaos « artistique », c'est du work in progress, avec des papiers qui s'empilaient à côté du bureau, quelques caisses en plastique remplies d'accessoires, une poche A1 posée contre le mur.
Louise ne jouait pas la maladresse : elle enleva son manteau plus vite que moi, le mit sur le dossier d'une chaise, par-dessus un autre, et, en trois bonds alla s'installer sur le canapé, les jambes repliées, regard attentif mais sûr posé sur moi.
-Assieds-toi.
Je m'avançai, pris une chaise. Son appartement était plus grand que ce que je pensais, avec une partie cuisine qui formait un L avec le reste. Je continuais mon petit tour d'horizon furtif : je m'attendais à trouver des posters ou reproductions sur les murs, mais plutôt du contemporain... mais non, c'était du Mantegna.
Elle suivit mon regard quand je vis passer quelqu'un dans la rue.
-Oui, oui, je vais fermer les volets. C'est un gros désavantage du rez-de-chaussée, tu vis volets fermés ou les gens te regardent dans l'assiette.
-Franchement, c'est pas énorme comme prix. Parce qu'il est génial, ton appart !
-Sauf pour la pagaille à l'intérieur. Et pour la fille qui habite dedans, je ne te dis pas.
Elle bondit vers les fenêtres, en commençant par celle de la cuisine. Avant de passer à l'autre, elle fit un détour au bureau pour bouger la souris de l'ordinateur et jeter un coup d'œil dans sa boîte mail. Ah oui, elle laissait tourner son ordinateur avec Photoshop ouvert.
-Désolé, mais bon, je vérifiais avant de me déconnecter pour un moment.
Elle n'a pas levé la tête, elle ferma simplement la photo ouverte dans son ordinateur, alluma la lampe du bureau et alla s'occuper de volets.
-C'était loin d'être compromettant.
-La photo ?
-Oui.
-Bah, rien de spécial, c'est de la matière première pour des montages. Mais de la photo tout court, j'en ai fait un peu aussi.... Ah, j'aurais pu commencer par là : tu veux boire quelque chose ?
-Dans la pénombre ça va aussi. Si tu veux attendre un peu avant de commencer, je veux bien.
Elle sourit en refermant la fenêtre, d'un coup gênée.
-C'est pas que je me dégonfle, mais depuis le matin j'essaye d'entrer dans le rôle et j'ai un peu de mal. Toi ça te fait pas ça ? Mais bon, tu es peut-être dans une position plus facile ?
-Si, c'est pareil pour moi. Non parce que ça reste un rôle... dans la vie, je ne tape pas sur des gens.
Au passage, je notai qu'elle disait « entrer » et pas « rentrer ».
Elle disparut un moment dans la cuisine, puis revint avec deux verres.
-Si ça te rassure, je suis aussi nerveux que toi.
-Bah je ne sais pas, la nervosité ça rend maladroit, du coup je n'ai pas intérêt. Et tu es plutôt censé être sûr de toi et autoritaire.
-Alors là, c'est pas tout à fait ça...
-Je dirais, tant mieux, sinon j'aurais aucune envie de te rencontrer.
-En plus, tu joues très bien ton rôle.
-Celui d'une peste insupportable ? Sans problème ! - ses yeux s'était peut-être fait petits mais ils étincelaient - Non, c'est pas cette partie-là qui peut me poser problème.
-On dirait, oui.
-Tu veux vérifier si je joue le reste ?
Elle se pencha pour poser sa tasse sur la table. Est-ce un signal ?
-À ton avis ? Au fait, tu sais, tu peux interrompre à chaque moment. Et si tu veux, comme c'est la première fois, on peut dire que tu pourras garder ta culotte ?
-Je sais les précautions d'usage... j'ai du mal à entrer dans le rôle, mais le but c'est quand même qu'on joue.
-Oui, mais bon, si jamais tu bloques...
-Je suis assez capable de protester si je bloque. Mais ce n'est pas dit.
Je hochai la tête. Je n'étais pas moins nerveux, en fait.
-On essaye ?
Je posai mon verre aussi.
-Tu penses que ce sera plus facile si je m'éclipse un moment et je rentre dans un instant ?
-Genre, tu arrives pour me réprimander ? Ou alors, on fait l'inverse.
Sans me laisser le temps de répondre, elle bondit vers la cuisine, bien au fond, pour que la plupart de la pièce à vivre, avec le canapé, ne soit plus visible.
On essayait.
Je m'installai sur le canapé, à peu près à l'endroit où Louise était juste avant. En chemin, je m'autorisai un coup d'œil vers la cuisine. Louise s'était mis contre le mur du fond, la tête cachée dans ses bras, comme si on jouait à cache-cache !
Je posai la brosse à cheveux que j'avais apporté sur l'accoudoir, je pris une bonne respiration et je l'appelai.
-Louise ?
-O...Oui ?
Sa voix était faussement angoissée... ou peut-être pas si faussement ? Mais un rire vite étouffé suivit.
-Louise, viens là !
Heureusement que je ne comptais pas vraiment lui faire peur, sinon ça aurait été l'échec complet.
Elle arrivait, lentement, en traînant les pieds. Tête baissée comme il se doit, sans doute en partie pour cacher le sourire.
J'attendis jusqu'à ce qu'elle soit tout près de moi. D'un geste de la main, je lui indiquai l'endroit exactement devant moi. Elle y vint. Juste devant moi. Les bras pendants, comme si elle ne savait pas quoi en faire, et les yeux fixés sur mes mains, encore en repos. Je crois bien qu'elle n'avait pas remarqué la brosse...
-Tu sais ce qui va t'arriver, Louise ?
Les rangées de néons du train se rallumèrent au bout de quelques minutes pendant lesquelles l'automotrice semblait rouler par pure inertie. Le sifflement aigu des moteurs reprit un instant puis se tut à nouveau, lorsque le train freina.
Je pliai mon carnet à la hâte, je tirai le sac que l'avais coincé sous le siège et je me dirigeai vers la porte du wagon. Dehors, de fines gouttes de pluie mouillaient le quai et la place de la gare, déserte, si on fait exceptions de ceux qui venaient de descendre avec moi du train. Une fois le portillon franchi, avec la sonnerie habituelle et le sifflement du mécanisme récemment remplacé, je marchais par habitude, en faisant à peine attention à ce qui m'entourait.
Son regard curieux qui suivait mes mouvements obligeait son dos à une contorsion qu'elle n'allait pas supporter longtemps. J'appliquai deux fortes claques pour répondre à ce « même pas mal » que ses yeux me lançaient. Elle finit par se laisser retomber sur le coussin qu'elle empoignait. Je faillis lui proposer de prendre une peluche...
-Tu es quand même bien insolente.
-Ah, quand je disais que je suis une peste, c'était pas pour rien !
-Voyons !
Oui, je riais, et alors ? Elle aussi, après tout.
-Dans ce cas...
Je pris la brosse. Je n'étais pas sûr que l'idée fût bonne, nous ne nous étions pas mis clairement d'accord sur l'usage d'éventuels ustensiles. Et je tenais vraiment à ne pas l'effrayer. Mais elle n'était pas si fragile que ça.
Je lui donnai le premier coup. Elle sursauta.
-Aïïï ! Qu'est-ce que... ?
Elle se tordit à nouveau pour me voir. J'attendais, la brosse en main.
-Mais...
-Je vois que la fessée à la main ne te fait pas beaucoup d'effet. Non sérieusement, tu ne commençais pas à t'ennuyer ?
-Pas tout à fait... Mais tu as raison, je suis tellement vilaine...
-Et tu continues à me narguer !
-Bah oui, c'est pour ça que je suis vilaine.
C'était logique, après tout. Mais puisqu'elle l'avait mérité, je continuais. Je comptai cinq coups, l'une fesse après l'autre. Puis je m'arrêtai, pour réarranger le tissu de la petite culotte de Louise. Je ne voulais pas que les coups tombent à côté, même si la protection ne devait pas être très efficace.
Elle se tendit quand elle sentit mes doigts manipuler les bords de sa culotte. Je lui mis quelques tapes à la main, pas trop fortes, pour marquer la fin de cette opération.
-Et si tu comptais ?
-Je dois compter les coups que tu vas me donner ?
-Oui. Je vais te donner une dizaine de coups à la brosse. Si tu es sage, si tu essayes de te défendre ou si tu touches tes fesses, je serais obligé d'en ajouter. Disons, cinq de plus si tu fais une faute. Et on va reculer de trois si tu te trompes dans le comptage.
Elle hocha la tête et se remis sur ses coudes.
-Tu es prête ?
-Oui....Un !
Le coup tomba. Puis le suivant. Louise restait calme mais ne jouait plus à me provoquer...
-Trois.
De temps en temps, je frappais volontairement au bord du tissu, aussi pour voir l'effet.
-Six.
J'aurais aimé voir son visage à ce moment-là, j'avais du mal à m'ajuster à elle alors que je ne voyais que ses cheveux, son dos, et ses fesses tendues. Malgré tout, elle était brave...
-Dix !
Elle se retourna tout de suite – comme si elle voulait demander si elle a bien tenu son rôle – et oui, elle était parfaite. Je réprimai l'envie de lui caresser les cheveux. Je me contentai d'un regard.
-Tu as été très brave...
Ses yeux moqueurs disaient « même pas mal ».
-... et j'espère que ça t'apprendra quelque chose. Tu penses que tu as eu ce que tu méritais ?
-Bien sûr que non, je n'ai jamais mérité d'être traitée comme une gamine et c'est trop pas juste. Mais sinon, tu n'as pas pas été très sévère avec moi... jusqu'ici.
-Ah !
Je lui mis trois bonnes claques sur les fesses tendues.
-Tu restes insolente. Dans ce cas... Lève toi.
Je l'aidai. Elle reprit la place juste devant moi, à nouveau tête baissée.
-Tu sais que c'est inacceptable d'être aussi insolente alors que tu es punie ? - elle hochait la tête, lentement – Je suis obligé d'être plus sévère. Je vais devoir te traiter comme une vraie gamine et te donner une bonne fessée déculottée. Mais avant ça, tu vas réfléchir sur ton comportement au coin.
Une tape pour la diriger. Son jean baissé au niveau des genoux ne gênait pas que ses mouvements. Une nouvelle tape pour qu'elle reste en place.
-Et tu as intérêt à rester sage, sinon je vais baisser ta culotte.
Je retournai au canapé.
-Alex ?
-Oui ? En général on n'a pas le droit de parler au coin mais c'est pas grave.
-Est-ce que je vais y rester longtemps ?
-Non... pas si tu es sage.
Je suppose que pour elle le temps au coin était encore plus lent que pour moi. Pourtant, elle s'est amusé à essayer de toucher ses fesses.
-Louise ! Qu'est-ce que c'est que ce comportement ? Tu étais censée garder tes mains dans ton dos. Et bien sûr pas toucher tes fesses. Tu veux que je te donne une punition en plus ?
-Tu vas doubler mon temps au coin ?
-Non, mais si tu continues comme ça, tu vas finir déculottée.
A t-elle remué ?
-Louise, qu'est-ce que je disais ?
-C'est que j'ai mal. Et puis, rester debout sans bouger, qu'est-ce qu'on s'... embête !
-Mais tu es intenable, toi !
Je m'approchai. Elle prit une petite claque sur le derrière sans broncher.
-Tu sais quelle est la punition pour les filles qui ne sont pas sages au coin ?
-Elles sont déculottées.
-Exactement.
Je commençai par baisser son jean jusqu'à ses chevilles, puis je me redressai, je posai les mains sur l'élastique de sa culotte et après un moment d'hésitation, je la baissai – jusqu'aux genoux. Je vis ses pommettes monter. Rassuré, je lui donnai une nouvelle claque puis je retournai au canapé, pour deux minutes.
-Tu peux revenir.
-C'était pas long...
-Tu peux y rester si tu veux. Mais il se trouve que ta punition n'est pas finie.
-Je sais, je dois avoir une fessée déculottée...
Spontanément, elle se remit devant moi, en attente. Je lui indiquais déjà de s'allonger sur mes genoux.
-Attends, si tu enlevais tes chaussures et mettais les pieds sur le canapé, ce ne serait pas mieux ?
-Si.
Elle délaça ses chaussures à bouts carrés aux couleurs improbables puis, entravée par son pantalon qu'elle n'a pas osé enlever, elle se remit sur mes genoux. Lorsque je levais la main, je sentis se contracter les muscles de son ventre.
Ses fesses nues étaient très légèrement roses.
-On n'est pas loin de la fin.
Je repris confiance. La série de claques, à la main mais assez fortes, fit rapidement rosir ces jolies fesses qui se mirent à remuer. Je fis une pause, e je m'autorisai à poser la main sur son derrière. Un peu plus chaud. Allons, elle l'attendait – je comptai encore dix bonnes claques.
Puis je posai la main sur son épaule. Elle me regarda, d'un air moqueur.
-Tu n'es pas très sévère. Je ne sais pas si ça va me rendre sage...
Non mais ? Je ne sais pas comment j'ai eu l'idée, mais je la fis se lever et sous son regard intrigué mais plutôt content, au lieu de reprendre la brosse, je débouclai ma ceinture. Moi qui ai toujours trouvé l'usage de la ceinture d'une dernière barbarie, je retirai la mienne de ses passants, et je la pliai en quatre.
Louise qui était assise sur ses jambes repliées, m'aidait presque : je posai la main sur son épaule, et elle se leva toute seule pour se mettre sur l'accoudoir du canapé. J'ai à peine eu temps d'insérer un coussin sous son ventre.
-Alors là, tu vas compter jusqu'à quinze, je suis sûr que tu seras plus sage après.
Les quinze coups de la ceinture repliée en quatre ne laissèrent aucune trace sur ses fesses qui pourtant devenaient joliment cramoisies – mais sa peau très blanche rougissait facilement.
-Alors, maintenant tu vas te tenir ?
Elle hochai la tête plusieurs fois et avec application. Oui, c'était fini.
Je l'aidai à se relever, puis j'attendis un moment pendant qu'elle se rhabillait.
Je montais déjà les marches de mes cinq étages, le minuteur de la lumière faisait son bruit de moteur derrière moi.
-Attends, je te raccompagne !
Si peu après la première fessée de sa vie, Louise avait à nouveau tout son entrain habituel et toute la rapidité de mouvements.
Elle remit ses chaussures et attrapa le manteau presque en vol.
Dans la rue, je crus qu'elle marchait plus près de moi. Son sourire était un peu différent, et son portable étrangement silencieux.
-Rassure-moi, ce n'est pas nous qu'ils regardent tous ?
Nous approchions de la bouche du métro.
-Non, non. Mais s'ils savaient ce qu'ont vient de faire...
Elle éclata de rire, bien sûr – et c'était un rire très chaleureux, qui la fit se pencher un instant vers moi.
Je poussai la porte de ma chambre, d'une absurde lourdeur. Derrière, seulement un peu de lumière du prochain réverbère et de la lune pénétrait à travers la petite fenêtre percée dans le toit. Pourquoi en cherchant de la main l'interrupteur de la lumière je regardais vers mon ordinateur, fermé sur le bureau ?
-Rentre bien !
*